Projet qui viens de loin !
Mai 2014. Il y a 10 ans. J’ai 22 ans. Je récupère Aliza, un joli voilier abandonné. Voilà. c’est décidé : je quitte la fac de géographie, je me barre !
Puis enfaite, pas tout a fait. Dans la vrai vie, Aliza fait 5 tonnes, 11 mètres de long et moi, je ne connais encore rien aux bateaux et à la navigation. Voilà. Je suis égaré dans l’étang de Thau, j’ai jeté l’ancre près du phare des Onglous et je n’ai plus de sous. Globalement, je suis complètement insécurisé, c’est même tout à fait déconnant. Mais je suis occupé à maintenir à ma mère que c’est une super idée.
Et puis bref, la vie s’organise. Je passe des formations, je bosse en saisons dans l’animation. Et dans tout ça, j’ai plutôt passé des années de mon temps libre dans des chantiers navals pour restaurer complétement Aliza. Je connais ses entrailles par cœur, mais je ne suis pas parti !
Juillet 2020. Il y a 4 ans. J’ai 28 ans. Aliza est enfin prête. Moi aussi. On se barre !
Puis enfaite, pas très longtemps. Peu après Gibraltar, nous nous sommes éclatés dans des rochers et échoués sur une plage. Nous avons campé ici une semaine, devant le bateau éventré, posé sur le sable. Nous l’en avons finalement sauvé, et ramené jusqu’à Sète pour refaire la superstructure. De retour à la vie de chantier ! Un chantier de fou, qui a duré beaucoup de soirées et weekends. Après quoi, Aliza est remise à l’eau sans son mât et sa quille, pour aller prendre une petite retraite dans l’eau douce, à Toulouse.
29 Septembre 2024 – J’écris ce site. J’ai 33 ans. Je travaille toujours dans le champ de l’animation et de l’éducation populaire. Depuis le début de l’été je dirige la MJC de Rieumes, pour quelques mois encore. Un peu passionné de jeux, d’écriture, d’histoires d’aventures et d’histoires de pirates, j’ai envie de partir voyager… et faire cette chasse au trésor. Pour se partager un truc dans un endroit d’internet qui puisse un peu faire triper de se retrouver.
A la Toussaint, je prendrai des congés et je redescendrai le canal du midi. Je me raconte que ce voyage en bateau vers la Grèce commence ici, et que je mettrai à cette occasion le premier article de « blog de voyage ».
Cet hiver, j’irai au chantier Bilbo à Balaruc, remettre le mat et la quille. J’irai caréner, et tout remettre en ordre de marche pour la navigation. Je préparerai Aliza à terre puis au ponton du chantier. Prendre des coups de vent dans le bassin de navigation. Fiabiliser les équipements que je n’ai pas remis en route depuis le naufrage. Et puis, je partirai en direction de la mer Egée
Voilà ! 🙂
L’équipage et autours :
Là maintenant, c’est un projet de voyage que je lance tout seul. Mais je ne projette pas à naviguer seul ! Plutôt d’accueillir des ami.e.s et équipièr.e.s de passage, pour des équipages qui se succèderont au fil de l’eau, pour quelques jours ou quelques semaines.
Pour naviguer ensemble : Je couperai le voyage en petites tranches de croisières. Un début, une fin, un rytrhme de navigation et des choses à faire ou à voir… des petites colo pour adultes ! 🙂
Les frais partagés à bord : On partage les ports, gazoil, nourriture à bord. Les nuits sont généralement gratuites et consommons très peu de gazoil. Se sont donc principalement les courses pour manger ! (p’tites recettes grecques sans trop de viande pas trop chères non plus)
La participation au bateau : Les dépenses sont pour l’essentiel pour le bateau ! 15 euros / jour pour le gaz, l’entretien en général, le materiel individuel de navigation et les équipements que je mets à dispo à bord…
N’hésites pas à me contacter ! Aussi j’adorerais voyager un petit peu en flottille. Enfin bref, si tout ce petit projet te donne des idées ou en recoupe un autre, hé bien n’hésites pas à me contacter aussi ! grandjean.baptiste7(arobase)gmail.com
Pour me présenter un peu :
Pour si on fait un petit bout de route ensemble, sur Aliza ou en flottille : J’ai envie de petites expéditions côtières, sur des petites îles désertes et dans des petites criques perdues en continuant à apprendre de la navigation. J’ai envie de sport de pleine nature en général. De faire la fête (ouiii), faire des feux de camp et des bivouacs et feux de camp en mode banane-chocolat fondues dans l’alu (ouiii). Faire des jeux (un grand jeu de rôle à bord quelques jours en navigation ce serait terrible!). Faire des activités nouvelles. J’aime la philosophie de comptoir et la politique. Et je voudrais me replonger dans les choses de la nature – des petites bébêtes aux formations rocheuses…
Et de retrouver un rapport au temps plus tranquille. J’espère que ce temps suspendu en Méditerranée sera tout ça, en écrivant mon petit livre du jeu.
Aliza – un Bénéteau idylle 1050 fabriqué en 1984.
Catégorie de conception B « tour du monde avec escales »
Caractéristiques globales du bateau
–> Longueur hors tout : 11m ; largeur : 3,5m ; Tirant d’eau : 1,5m
–> Poids total à vide : 5 tonnes ; lest : 1,7 tonnes. Quillard, structure en fibre de verre / polyester + peau époxy sous flottaison
–> Surface de voilure G.V. + V.A.: 60 m2. Gréé sloop en tête – légèrement ardent
–> Moteur 27 c. 3 cylindre Craftman de 2015 500 h moteur
Electronique embarqué
– systèmes de charge : panneau solaire et régulateur, séparateur répartiteur d’alternateur, chargeur de quai)
– VHF ASN, Emetteur A.I.S., girouette anémomètre, pilote auto’, 2 sondeurs, speedomètre.
Gréement
– Gréement dormant : sloop en tête, haubans changés, enrouleur V.A. neuf… gréement courant: neuf dans son ensemble. Plan de pont / accastillage révisé. V.A. état moyen, G.V. TBE, spi neuf.
Et s’il devenait un bateau associatif pour un projet d’éducation populaire ?
Mon monde professionnel, c’est donc celui de l’éducation populaire pour l’accompagnement des politiques sociaux-éducatives, culturelles ou jeunesses. Avant, je conduisais des formations de l’animation professionnelle aux CEMEA. A présent, je dirige une MJC – pour quelques mois encore. C’est un chouette monde. Un monde imparfait, forcement, mais sur lequel je souhaite rester.
Et, alors que je commence à faire cette plateforme internet et écrire ce jeu, et disant les raisons de mon départ aux CEMEA puis à la FRMJC, en discutant avec les collègues, desfois les partenaires, j’imagine que cette aventure pourra plus tard participer à créer un trait d’union entre l’éducation populaire et ce qu’elle défends, avec l’espace maritime et le champ des possible qu’il ouvre.
Que cette forme de jeu puisse devenir le support de projets pédagogiques. Qu’elle permette à ses joueurs.euses une pratique vivante des disciplines « scolaires », une découverte des métiers de la mer peut-être ou d’autres choses, une éducation aux médias, une réflexion sur le rapport au savoir et le rapport aux autres, ou n’importe qu’autres objectifs particuliers et modalités de mises en œuvres spécifiques à des publics et contextes, selon le projet.
Que j’aurais déjà envie que Aliza devienne ça, dans sa vie suivante. Un bateau associatif qui sillonne les mers pour créer des projets de jeunes et de mobilités internationales, par exemple. Que je le transmettrais très volontiers à des projets comme ça je crois.